Lignes de Sang

scarabe a écrit:L'idée est à creuser. Ou faire un peu comme Krakoen, une collectivité d'auteurs. Quelqu'un connaît ?

Je connais, mais en ayant discuté avec Jeanne Desaubry, c'est beaucoup d'investissement, de boulot, pour très peu de retour.
Chez Krakoen, ils disent qu'ils ne sont pas taillés pour éditer des bouquins dont le tirage serait supérieur à 1000.

Après, il faut voir si 1000 est un petit objectif ou un objectif suffisant.

Moi, je pense que 1000 c'est beaucoup.

scarabe a écrit:Moi, je pense que 1000 c'est beaucoup.

Gilles. Pour toi 1000 c'est beaucoup ou pas assez en objectif de vente ?
Par rapport à ce que tu fais avec ton éditeur actuel ?

Si je peux me permettre, mon livre a été tiré à 500 exemplaires. Je trouve que c'est bien, faut déjà pouvoir le vendre. Et après, si tout est vendu, l'éditeur refait un tirage de 300 ou 500, ça c'est négocié au préalable avec l'imprimeur.

C'est super bien. Je considère que déjà le fait de pouvoir se faire éditer est une chance qu'il faut savourer.

Mais par rapport au projet de Gilles, et le fait que tu proposes de faire comme Krakoen, il faut voir si du fait qu'il en est à son 3ème roman, il n'a pas des objectifs qui se montreraient supérieurs à cette limite de 1000 exemplaires.
Sachant que derrière, il faut une sacré logistique, et que cela peut s'avérer très chronophage.

Effectivement.

Le nerf de la guerre reste la distribution.
Un tirage à 300 ou 1000 exemplaires chez un petit éditeur aura le même effet. Ce sont les frais de transport qui plombent la mécanique si le nombre d'exemplaires commandés par les libraires n'est pas supérieur à 5.
Pour info, le fait d'envoyer un seul ou deux bouquins à un libraire n'est pas rentable (pour le libraire). Les frais de port (3 à 5 euros) bouffent toute la marge.
Il faut donc mutualiser les titres et avoir un réseau de libraires important (donc stock suffisant).
A mon avis, il faut tabler sur un tirage entre 2000 et 5000ex avec plusieurs titres de la collection à envoyer en même temps aux libraires qui jouent le jeu.

Ce qui me fait dire que l'idée est bonne, mais qu'il y a intérêt à bien jalonner le terrain avant de se lancer dans une telle aventure.

Sans oublier qu'on est pas à l'abri que bouche à oreille aidant, les romans de M. Caillot se vendent par milliers.
Faut assurer derrière

Autre solution : squizzer les libraires.

Et ne faire que de la vente via internet ?

C'est risqué aussi non ?

Oui, c'est risqué mais c'est vrai que le pb des libraires parâît insoluble, pour le moment, pour les petites structures. Cela engendre, on l'a déjà dit, trop de frais.
Vente sur internet, présence dans les salons, dédicaces chez certains libraires ou autres points de vente...

à mon avis c'est risqué car su internet on y trouve ce qu'on cherche et il y a peu de chance de trouver ce qu'on ne cherche pas forcément (je ne sais pas si je suis clair)

rossonere a écrit:à mon avis c'est risqué car su internet on y trouve ce qu'on cherche et il y a peu de chance de trouver ce qu'on ne cherche pas forcément (je ne sais pas si je suis clair)

Si, si, je vois ce que tu veux dire.
A moindre d'être un Dieu du marketing et de réussir à toucher un large panel de gens avec très peu de moyens, cela parait difficile effectivement.

Il y a bien l'exemple de La Porte de A.L. Douzet. Il a fait un tel tapage sur Internet que je me suis laissé prendre, j'ai commandé le livre mais il n'était pas à la hauteur de mes espérances.

L'auteur m'a d'ailleurs rayé de sa liste d'amis FB après que j'aie commenté son livre sur mon blog. Mais j'avaias prévenu que mes chroniques étaient absolument franches.

Synopsis de l'éditeur :

Rien n'avait préparé l'agent d'Europol Richard Pleasance à une si brutale descente aux enfers...
La Porte au Lion, tombeau d'un prince roumain vient d'être profanée, alors que le lieu est réputé scellé pour l'éternité.

Qu'ont en commun Brasov petit village roumain, Ikar marchand grec du XVème siècle et une cambrioleuse dans le Pékin révolté de 2008 ? Un gouffre d'éternité sépare tous ces éléments.

Et pourtant, une clef, une effroyable vérité les unit.

Au travers de trois histoires parallèles que le lecteur devra lire dans une construction romanesque inédite, La porte offre la vérité sur un mythe populaire contemporain.
Tragique histoire maintenue occultée durant 5 siècles, que seuls les voyages de l'auteur ont permis de dévoiler...
Indéchiffrable si elle n'est pas lue page après page La porte aura deux autres battants, La boule de la porte(2009) et Le sang de la boule(2010).


Mon avis :

Un récit fort linéaire et un premier tome maigre en révélations

Au hasard de mes recherches sur divers sites, je suis tombé sur ce livre qui m'a d'emblée intrigué : auto-édité, présenté comme le nouveau Dan Brown français, il faisait apparemment un véritable buzz sur Internet. Une expérience inédite, un auteur avec un culot monstre, une promotion en béton et un site bien fichu. Autrement dit, il me le fallait. J'ai donc commandé l'ouvrage, me délectant d'avance de découvrir celui qui 'écrit mieux que Dan Brown' dans ce domaine, ai-je lu ailleurs.

Je suis navré si mon commentaire est un peu 'brut de décoffrage' mais j'ai décidé ici d'être absolument franc et sincère et de dire toujours ce que je pense, en positif ou négatif. Avant d'acquérir le livre, j'avais évidemment cherché des avis sur Internet mais ils étaient tous dithyrambiques.

Après l'avoir lu, j'émettrai un avis plus mitigé. Ce qui m'a le plus ennuyé, c'est la linéarité du récit. Il est, certes, extrêmement bien structuré : chaque section commence par les trois titres des trois histoires parallèles dont on va lire un morceau, donc peu de surprises sur ce plan. C'est la rigueur même.

Après 200 pages environ, il ne s'était toujours pas passé grand-chose. Les trois histoires, qui se déroulent au XVème siècle, en 1999 et 2008 semblent avoir pour point commun un caveau où repose un prince roumain, mais tout m'a semblé raconté sur le même ton. Pas de pointe d'adrénaline, pas de variation, pas de divergences de langage entre les protagonistes. A titre d'exemple, une fillette parle de "briser le mythe de la porte inviolable" et s'exprime comme un universitaire alors qu'elle devrait parler comme une enfant.

De même, une énigme est résolue en deux coups de cuiller à pot grâce à la présence providentielle d'un clochard ancien joueur invétéré qui, en quelques phrases, donne à l'agent d'Europol toutes les réponses aux questions qu'il se posait.

Enfin, ce premier tome se termine évidemment en pleine action mais, en ce qui me concerne, en a révélé bien trop peu pour que je puisse me dire que j'ai lu un roman "complet". Après 338 pages, j'ai eu l'impression de n'avoir qu'une installation du décor et pas vraiment une plongée dans le noyau de l'action.

Donc, en ce qui me concerne : non, ce n'est pas du Dan Brown, lequel m'a beaucoup plus captivé par le rythme haletant du Da Vinci Code.

J'oubliais de mentionner les illustrations qui émaillent La Porte. Le dessinateur a sans doute beaucoup de talent pour illustrer des BD et ces inserts permettent de mieux s'imaginer les scènes. Seulement, le style même de ces illustrations place, pour ma part, La Porte à une place charnière (oups) entre le roman-BD-ado et le roman plus mature.

Je n'ai personnellement pas accroché et par honnêteté, je me devais de dire pourquoi, mais je salue l'audace et le courage de cet auteur. N'oubliez pas que ce qui ne m'a pas plu peut éventuellement vous convenir si vous n'avez pas les mêmes attentes que moi. Du reste, la façon d'écrire est très agréable à lire : ça passe tout seul. Je suis déçu mais je ne peux pas dire que c'est mauvais. Ce n'est pas ma tasse de thé.

En résumé, je dirais que La Porte est un roman bien structuré mais qui m'a semblé fort linéaire et ne m'en a pas assez révélé pour que je puisse m'estimer satisfait après le premier tome, mais je ne suis pas tenté par le second.

Le site Web de l'auteur : http://www.la-porte.fr

"La porte", j'ai eu une demande d'"ami" sur FB pour ce bouquin et j'ai eu le malheur de cliquer sur "Ok" !!!et bien il n'est pas rester trop longtemps dans mes amis !! j'ai eu l'impression d'être envahi de spam ou de pub comme dans les boites aux lettres, ça devenait lassant !!!

C'est marrant. J'ai tellement entendu parler de ce bouquin, que j'avais envie de le lire par curiosité.
Mais à lire ta chronique sur le sujet, ça me refroidis.

Je me méfie de ce trop plein d'exposition par rapport à certains bouquins.
Quand on voit tout ce qui est vendu par Marc Lévy par exemple... Ca laisse dubitatif !

Attention, Fabien :

Je n'ai pas aimé Les enfants de la liberté ni Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites mais j'ai vraiment adoré tous ceux qui ont précédé

Ce que je voulais dire, c'est que des personnes comme Marc Levy (mais ca vaut aussi pour le dernier Grangé par exemple) vendent des bouquins sur leur nom, même si à côté de ça il y a de nombreuses chroniques pour dire que ces derniers bouquins sont très en-dessous de ce qu'ils avaient fait auparavant. Ce qui semble être aussi le cas pour Bernard Werber !

je confirme pour Werber...

J'ignore quelles sont les conditions dans lesquelles ces auteurs doivent écrire mais j'ai parfois l'impression qu'ils signent un contrat pour 3 bouquins alors que ce n'est pas parce que quelqu'un a eu une bonne idée qu'il peut pondre à répétition. On devrait leur laisser - ou ils devraient prendre - le temps d'écrire ce qu'ils veulent vraiment et surtout d'écrire comme ils ont envie de le faire, en se respectant, et non en écrivant pour le public. Un conseil que je donne constamment à Gilles : qu'il reste lui-même et continue d'écrire ce qu'il le ressent, comme ça veut sortir. C'est cette sincérité d'écriture, je pense, qui fait aussi un bon bouquin. On sent quand un auteur s'est éclaté dans son écriture !!! Levy, Musso, Werber (qui comptaient jadis parmi mes favoris) écrivent désormais comme s'ils avaient été dressés à le faire. Si pour une fois, ils pouvaient envoyer ballader les attentes et écrire à nouveau avec leurs tripes ! Mais bon, ce n'est que mon opinion. Je me plante peut-être tout à fait mais c'est tellement formaté que j'ai presque l'impression qu'ils écrivent avec un 'template' C'est pour ça que j'aime souvent les 'premiers livres' d'auteurs du registre fantastique, par exemple. Ils ont osé une idée, nouvelle, un style différent. Ou alors les suites d'auteurs fidèles à eux-mêmes.

C'est pourtant souvent ca. Même pour des jeunes auteurs qui débutent.
Ils envoient leur manuscrit, il est pris, et hop, on signe un contrat qui te bloque pour 2 ou 3 bouquins chez l'éditeur.
Pour t'en décoller, sois tu ponds 2 ou 3 merdes que tu lui soumets et qu'il va rejeter et après tu peux aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte, mais dans ce cas, tu as quand même perdu le temps d'écrire 2 daubes !!!

Sauf erreur, pour les auteurs plus "célèbres", ils ont des deadlines, genre un roman par an à rendre avant telle date.
Ca pousse à la faute !

Découvert ce matin
éditions.critic.fr

Le concept semble intéressant. bien que ce ne soit que le début, cela semble prometteur.

Ca y est. Je l'ai reçu hier ! Enfin !!!

Je finis déjà le bouquin de Michel Vigneron, et j'entamerais Lignes de sang dans la foulée.

AHHHHH !!!!!
Enfin...
Hâte d'avoir ton avis fabien ;-)

Salut scarabé ! C'est quoi le concept ???? Je suis allé voir et ?
A+